Ce documentaire retrace l'épopée des oiseaux migrateurs à travers l'Europe et les actions de passionnés, qui veillent à les protéger. Cette migration que l'on croyait éternelle, est aujourd'hui menacée en raison de l'emprise croissante de l'être humain sur la nature. Biologistes, écologues, gardes naturalistes, ornithologues, soigneurs animaliers et bénévoles, une véritable chaîne de solidarité se met en place afin que perdure cette manifestation unique d'une nature encore sauvage et libre.
Tarif plein : 8€. Tarif réduit : 6€
Chercheuse à l’Office français de la biodiversité, elle étudie l’impact des activités humaines sur les oiseaux migrateurs. Et se bat pour la place des femmes et des filles dans les métiers scientifiques.
Charlotte Francesiaz est une jeune femme souriante, un brin timide, mais déterminée. Elle a 33 ans, réside à Argeliers, mais elle est née à Annecy. Très tôt, elle porte un intérêt pour la nature, largement nourri par ses grands-parents avec lesquels elle passe beaucoup de temps en montagne, été comme hiver.
Elle obtient une licence en biologie à Grenoble et un master 1 à York (Angleterre) avec le programme Erasmus, puis décide de poursuivre ses études à Montpellier où elle valide un doctorat en écologie. Depuis, elle est chercheuse à l’Office français de la biodiversité (OFB) de Juvignac. Elle étudie l’impact des activités humaines sur les oiseaux migrateurs, en France métropolitaine et dans les Outre-Mer. "Je fais de la recherche appliquée, c’est-à-dire qu’on fait des recommandations, on propose des actions pour mieux les préserver", explique-t-elle. Avec le changement climatique, elle constate un impact sur les dates d’arrivée et de départ des migrations (la phénologie). "Ils migrent moins loin et moins longtemps. Ils s’arrêtent dans la péninsule ibérique et ne vont plus en Afrique du Nord", poursuit Charlotte.
La dégradation et la perte d’habitats, telles que les zones humides, l’inquiètent davantage : "La biodiversité permet d’être plus résilient. Le problème, c’est qu’on s’est déconnecté de la nature. On est devenu urbain. Il y a une sorte d’amnésie environnementale. Et pourtant, il faut se sentir concernés pour savoir ce qu’on perd, prendre le temps d’observer. On ne protège bien que ce qu’on connaît."